lundi 7 mai 2012

J'ai pas l'temps pour ces conneries !




 Ce blog est bien torturé, bien complexe... tel une série américaine, le scénario s'invente après l'écriture, ce qui pose quelques problèmes de cohérence ! Je n'y ai pas mis les pieds depuis plusieurs mois, sauf un petit coup d’œil très occasionnel pour voir s'il n'avait pas implosé par manque de visite de son propriétaire et des lecteurs, mais il semble survivre.

Le temps est précieux et il me manque. Il est plaisant d'écrire, mais mes journées ne font que 24 heures et à cela je dois retirer :
    • la nuit, soit en moyenne 8 heures (depuis que je suis papa j'ai dû perdre 3 heures!)
    • le boulot, soit environ 8 heures (je suis fonctionnaire... désolé)
    • le boulot, soit environ 2 heures (je suis enseignant... et faut bien préparer des trucs à faire pour occuper vos morveux!)

      plus que 6 heures !

    • 1 heures de trajet (et je m'en sors pas mal!)
    • 1 heure à s'occuper du petit Prince (c'est tout... et on s'étonne de ne pas le voir grandir!)
    • 2 heures pour ranger, cuisiner, manger, ranger...
    • 2 heures sur le net et devant la télé pour se poser un peu de cette journée de furieux qui recommence le lendemain !

et ma femme ?

j'ai complètement oublié de lui parler ! De lui demander comment s'est passée sa journée, comment elle va, si elle m'aime encore !

et quand j'entends l'autre con appeler les « vrais » travailleurs à manifester ! alors je réponds présent à l'appel du 1er mai, pour défiler auprès du théâtre du soleil, histoire de me redonner du baume au cœur !

Merci Mnouchkine !


Mais ça ne me fait pas gagner du temps dans cette courte journée... je ne sais toujours pas ce qu'a bien pu faire ma Princesse aujourd'hui... quand je vous dis que le temps me manque, que 24 heures ce n'est pas assez ! Alors j'arrête internet... en tout cas je limite... parce que finalement, mieux vaut passer du temps avec ses proches ! Quelle morale époustouflante !!!

D'ailleurs je ferme mon compte Facebook que j'ai ouvert il y a quelques mois pour voir à quoi ça ressemblait... je rejoins Sven dans son combat ! C'est vraiment de la merde ce réseau « social » ! Tu crois avoir des nouvelles des gens, donc tu ne te donnes plus la peine de les contacter... pour s'isoler du monde sans s'en rendre compte, c'est plutôt pas mal !

Maintenant que j'ai plus de temps, je fais du vélo, je mange bio et je fais pousserquelques légumes dans mon potager ! Ma vie est devenue passionnante..................... Bon d'accord ! Je continuerai encore à ouvrir ma grande gueule, mais uniquement pour vous me faire plaisir... et puis ce sera sans masque ! Fini les Nounous, fini les Handas, place à moi ! Et puis c'est terminé, je ne me relis plus, c'est trop long !


D'ailleurs je me casse, mon petit Prince se réveille !



Moi


samedi 10 mars 2012

La journée de la femme





Tout vient à point à qui sait attendre... me voilà de retour ! Il y a tellement d'hommes dans ce corps, qu'il devenait vital que je m'en extirpe. De toute façon les femmes ont toujours eu de l'avance sur les hommes... il y a bien quelques gourdasses, mais à même QI la femme reste inéluctablement supérieure de par son intelligence... oui parce que de par son physique c'est moins vrai ! Elle est plus gracieuse, plus élégante, plus douce... jusqu'à ce que son mari lui brise la mâchoire et quelques côtes pour n'avoir pas rapporté du marché la bonne variété de pomme... celle qu'il aime tant ! Et bonne pomme que tu es (oui c'est une rime pauvre !), tu t'excuses même de cette honteuse erreur !
Cette introduction me rappelle une petite anecdote fraîchement vécue : Mère célibataire d'une quarantaine d'année, séparée d'un mari violent qui séjourne en prison pour avoir conduit sans permis, elle élève ses deux enfants de 6 et 10 ans dans un appartement HLM. Elle redoute le jour de sortie du dit mari, se rappelant les marques d'affection que même le temps n'a pu effacer de son corps ! Tellement effrayée par son tortionnaire, que chaque soir, avant de se coucher, elle place son meuble de télévision juste devant sa porte d'entrée... cette alarme de fortune peut, pense-t-elle, lui faire gagner quelques précieuses minutes... Imaginer la terreur quotidienne que vit cette femme pour en arriver là ! Malheureusement, moins d'un mois après sa libération, voilà que ce furieux parvient à mobiliser sa proie sous le poids de sa sauvagerie... Ce barbare sanguinaire a frappé cette femme, sur le sol de sa cuisine, par plus de dix coups de couteau, sous les yeux de sa fille aînée, pendant que le plus jeune se cachait sous son lit. À chaque nouvelle entaille, cette mère tentait de retenir la lame qui lacérait sa chair ; mais son bourreau lui sectionnait les deux premières phallanges lorsqu'il retirait l'arme de son corps meurtri. Dans un élan de survie, elle parvint à l'étourdir, le temps de rammasser ses huit bouts de doigts et de s'enfuir dans la rue.

Alors !? Sympa non ?! Cette histoire nécessite tout de même quelques précisions. D'abord ce n'est pas une légende urbaine ou une histoire de comptoir ; nous travaillions ensemble avant cette tragédie. Son absence du mardi, puis du mercredi, puis du jeudi, sans le moindre signe de vie, a fini par nous inquiéter ! Les coups de couteau sont passés à quelques centimètres des différents points vitaux... elle est passée à deux doigts de la mort... enfin huit pour être exact ! Ses enfants sont en pleine forme : l'aînée s'oriente vers une carrière de dépressive chronoque à tendance sucidaire, alors que le plus jeune sera probablement l'incarnation de Dexter (après la carnage, la cuisine familiale ressemblait très nettement au conteneur où est né ce charmant tueur en série). La mère garde quant à elle quelques souvenirs à vie de cette visite improvisée ; plus d'une dizaine de coups de couteau dans le torax et le cou, sans compter les, un, deux, trois... sept, huit doigts greffés ! Tous n'ont pas tenu, mais pour les plus tenaces, ils bougent... un peu. C'est pas comme si elle en avait vraiment besoin !
Et le mari dans tout ça ! Ce sale fils de proxénète ! Oui, je revisite nos insultes car je les trouve un peu inexactes ; car si on y réfléchit bien, les putes, elles ne font pas ça par plaisir ! Non, non, je vous assure... jamais ! N'en déplaise à tous ces porcs, elles font ça contre leur gré, pour vivre (ou survivre) ! Je vous laisse imaginer l'état des clients qui sont obligés de payer pour assouvir leurs vils instincts...
Je vais te défoncer !!
 
...et ensuite vous viendrez me dire si vous, vous prendriez plaisir ! Pour conclure, le proxénète ressemble davantage que la pute, à la plaie purulente de nos bas quartiers, que nous souhaiterions éradiquer. Éradiquer, mais avec autant d'élégance que l'exige l'exercice d'un si beau métier... par infection mortelle suite à l'introduction de cure-dents en fer rouillé (ça n'existe pas mais il faudrait en inventer pour l'occasion) dans tous ses orifices, car c'est à peu près la douleur que doivent ressentir ses captives lors de leurs sacrifices. Mais revenons-en à notre sujet premier, le mari ! Qu'a-t-il bien pu faire lorsqu'il a repris connaissance ?! Eh bien vous ne me croirez peut-être pas, mais submergé par le remords il a décidé de se suicider... au Paic citron ! Après quelques bulles on lui a purgé l'estomac, mais rien de plus... Cet acte risible me laisse soupçonner le pire. Conscient de son avenir incertain, causée par l'insoumission de la fuyarde, il s'est imaginé pouvoir adoucir le futur jury d'assise, en plaidant le désespoir ! « J'ai même voulu mettre fin à mes jours ! ».

Pour tous ces répugnants salopards, et pour notre plus grand bonheur à toutes, je propose une courte gamme de suicides, à la fois efficace et originale, car il m'attriste de ne pouvoir les aider moi-même à crever la gueule ouverte :

  • Sur une aire d'autoroute, s'accrocher les pieds à une boule de remorquage et attendre patiemment que toute la petite famille est finie de pisser.
  • Taillader l'ensemble de son corps avant de se jeter dans un nid de fourmis carnivores.
  • Se pendre par les pieds avec la tête dans l'eau... épuisement = noyade
  • S'installer à mi-cuisse sur un rail de chemin de fer, et patienter...


Je ne sais pas combien d'années cet immonde bâtard va moisir derrière des barreaux, mais j'ose espérer qu'il sera sodomisé par les détenus puis éviscéré vivant inculpé pour meurtre et non pour tentative de meurtre... car cette femme n'est pas en vie parce qu'il ne l'a pas tué, mais parce qu'elle ne s'est pas laissée assassiner ! La nuance est considérable ! Au regard de ses mutilations, elle devrait être six pieds sous terre, mais elle a survécu...


Cette charmante anecdote m'est inspirée par la journée de la femme. Une seule putain de journée dans l'année ! Alors savourez-la Mesdames ! Une journée où monsieur décide exceptionnellement de faire la vaisselle, la lessive, ou de ne pas vous tromper ! J'ai lu pour l'occasion quelques blogs de mes consœurs, parfois révoltés, parfois insouciantes... et je me laisse aller à oublier un temps qui je suis, et d'où je viens... moi aussi je veux jouer... alors je m'invite chez Céleste, sans la moindre gêne...


11 réponses à tes questions :

1- Si je devais avoir un super pouvoir, je pourrais castrer n'importe quel porc d'un simple sourire. Une bonne occasion pour moi de retrouver enfin le sourire !

2- Ce ne sera pas pour aujourd'hui...

3- Un voyage au Pérou. Une colique frénétique et quasi incontrôlable. Un restaurant, le plus proche... de l'autre côté de la rue, mais je ne sais pas si j'y parviendrais à temps. Un arrêt forcé en plein milieu de la rue, sinon c'est le drame ! Des sueurs froides... Un petit restaurant, ouvert ou fermé, on ne sait pas ; une fois entré je demande les toilettes... mais dans le petit local qui précède celles-ci, le personnel joue aux cartes, ou dort. Des toilettes juste de l'autre côté de cette porte... Ah non ! Pas de porte ! Mais pas le choix... Je me résigne et l'incontrôlable surgit dans toute sa splendeur, comme un orchestre de cuivres dans une fosse septique. Ils sont là ! Juste là ! À chaque répit, je les entends parler... puis plus rien ! Il me faudra ressortir... la tête baisse et le regard fuyant. Merci pour votre hospitalité.

4- La nouvelle génération de môme a une fâcheuse tendance à « tiper » pour ponctuer leurs phrases. Le prochain qui ose, je fais bouger sa langue par mon chien !

5- L'insulte : Fils de proxénète cryptorchidien. Pas forcément facile à placer...

6- « Meurs ! Pourriture communiste ! »

7- Il y a quelques années, sur la ville de Parcelles, mon fils est rentré de l'école en me racontant une histoire surprenante. Pendant que sa maîtresse écrivait au tableau, un de ses collègues est entré discrètement dans la classe, en faisant signe aux enfants de se taire... il s'est approché de leur maîtresse et l'a embrassé dans le cou... il s'est pris ce que l'on peut appeler « une claque réflexe ». Peu concluant comme technique de drague... Il a été changé d'école l'année suivante, avis aux amatrices !

8- Si c'est un rêve, je dirais sans hésiter les îles Galapagos...

9- Nou la Blogfish, nouvelle star du porno.
      Rubrique: creampie








10- Je suis, fourmi dans une librairie ou dans une cave à vin, sinon relativement cigale comparé à certain(e)s de mes congénères.

11- Mon idéal masculin : DSK pendu par les couilles.
        Mon idéal féminin : Lara Fabian pendue par ses cordes vocales.




Pour les amateurs (amatrices) de sensations fortes, faites-vous plaisir :


1- Si vous deviez être un organe ?

2- Le mot le plus érotique ?

3- La pire blague ?

4- Un souvenir nostalgique ?

5- Si vous deviez gagner un jour, que souhaiteriez-vous gagner ?

6- Un vêtement à banir ?

7- Une couleur inconnue ?

8- Une erreur à ne plus commettre ?

9- Ce qui vous a le plus marqué ? (je n'ai pas plus vague!)

10- Si vous pouviez revivre un événement du passé, toutes époques confondues ?

11- Quelle photographie souhaiteriez-vous pouvoir faire ?




Nousantra



samedi 18 février 2012

La beauté est en voie d'extinction !





Ces derniers temps, il me semble avoir repris le contrôle de mon corps, abandonnant ainsi mes multiples identités à leur monde. Elles se débattent sûrement pour retrouver l'emprise sur ma personne, et raconter cette vie qui ne leur appartient pas, avec des mots volés. Je suis habité par des démons qui ne me quitteront probablement jamais, car ils sont sans aucun doute, une partie inhérente de mon Moi. Merci Sigmund, bientôt je parlerais du Ça et du Surmoi !



Un certain Nouwanda, reflétant la révolte que m'inspire notre société, tel que nous la façonnons, mais bien incapable d'enflammer davantage que les phrases d'un pamphlet. Les mots et le talent me manquent pour vous exprimer ce que, chaque jour, je ressens aux vues des choix et des priorités de notre civilisation, qui vaut tellement plus que les autres. Je pense malheureusement qu'aucun peuple n'est en mesure de s'ériger en exemple, car je crains que l'Homme soit la pire créature de notre monde.

C'est sans doute à cet instant que Nousantra s'inspire de mes pensées... cette femme, haïssant l'Homme pour sa brutalité, sa malveillance, sa méchanceté, sa perversité, son égoïsme, sa cruauté ; et je pourrais encore continuer sur bien des lignes cet immonde inventaire, car notre lexique ne manque pas de ces synonymes, qui peignent à la perfection le portrait de notre espèce. En plus c'est une femme ! Alors inutile de vous préciser que sur l'échelle de la soumission, les femmes restent broyées par cette loi du plus fort, qui subsiste toujours dans nos cerveaux reptiliens. Faites place à la Loi du talion ! Tu ne violeras point, ou je t'enverrais séjourner chez des sodomites performers... mais c'est qu'il pourrait bien aimer ça ! Nousantra a raison de proposer une castration au ciseau de bois ! Je réserve immanquablement la première ablation à Mademoiselle Ocytocine. C'est cadeau.

Noanda pourrait être le premier client de ce nouveau sport, car il incarne à lui seul, ce qu'il y a de plus haïssable chez l'Homme ; partageant le même corps que cet animal, je préconiserais tout de même une thérapie de groupe avant de l'émasculer... Bien forcé d'avouer que sa présence en mes entrailles n'est pas innocente, je combat sans relâche mes vils instincts (c'est ici que je pourrais parler du Ça et du Surmoi... mais non!). Cet individu est mon pire cauchemar, celui que je refuse d'être, celui pour qui je n'aurais aucune pitié, aucune compassion... Il est l'individualisme, la jalousie et la cupidité de notre société. Il est la peur de l'autre. L'hypocrisie. Il est en chacun de nous, plus ou moins dissimulé selon la volonté que l'on met à le combattre, à le détruire et l'éradiquer de notre corps.

Et puis il y a les longues soirées d'hiver près de la cheminée, les balades en forêt avec le petit Attila, les repas entre amis sous le soleil d'été. Toutes ces occasions qui vous font penser uniquement à vous et votre petit cercle, car les autres, finalement, on s'en fout. En tout cas, pour être heureux, mieux vaut-il voir le monde avec les yeux de Nouanda. Ce bon père de famille, qui, d'une parole bienveillante, console sa femme, son fils ou son ami. Cet homme souriant et aimant, qui accompagne les siens le long de cette route chaotique qu'est la vie, sans jamais se plaindre. Il est peut-être là, en moi, terré sous la colère, atténuant mes plaies les plus profondes...

L'enfant. Noubamba. Un souvenir d'innocence que l'on voudrait revivre. Une bouffé d'oxygène dans ce monde pollué d'adultes. Un rire naïf. Une parole inoffensive. Ne penser qu'à l'instant présent, ne rien anticiper, pour être chaque fois émerveillé par ce que l'on voit. Cela ne nous arrivera plus jamais, mais je rêve des fois, d'être un enfant, pour ne me consacrer qu'à l'amusement et au bien-être immédiat.



Connaissez-vous Joshua Bell ? Et Gene Weingarten ? Le premier est un incroyable violoniste de notre époque, et le second est un journaliste américain du Washington Post. Quel est le lien entre ces deux hommes ? Eh bien ils se sont lancés dans une expérience des plus enrichissante. Par un froid matin de janvier, dans le métro de Washington, notre virtuose a joué, incognito, 6 morceaux de Bach pendant environ 45 minutes. Personne ne savait mais ce musicien d'exception jouait, sur un Stradivarius de 3,5 millions de dollars, les compositions les plus difficiles du répertoire classique. Deux jours avant sa prestation dans le métro, il faisait salle comble dans un théâtre de Boston, à 100$ le siège. Mais ce matin là, dans cette station de métro, durant ces 45 minutes, presque personne ne s'est arrêté pour l'écouter... Un monsieur s'est attardé quelques secondes avant de regarder sa montre pour reprendre sa course d'un pas pressé ; puis une dame a jeté de l'argent dans son étui, sans s'arrêter. Mais celui qui a porté le plus d'attention à la représentation musicale fût un enfant de 3 ans. Sa mère l'a tiré vers elle, mais le garçon s'est quand même arrêté pour écouter le violoniste ; elle a tiré plus fort et l'enfant a continué à se retourner tant qu'il pouvait. Cette action s'est répétée avec d'autres enfants, et tous les parents, sans exception, les poussaient à aller de l'avant.
Le sujet de l'expérience était : dans un environnement commun, à une heure inappropriée, sommes-nous en mesure de percevoir la beauté ? Nous arrêtons-nous pour l'apprécier ? Savons-nous reconnaître le talent dans un contexte inattendu ?
Nous, non. Mais les enfants, oui. Dégagés de toutes ces contraintes, libérés des priorités et impératifs, ignorant l'espace et le temps, les enfants sont directement connectés avec le monde. Ils le vivent sur l'instant, sans modération, avec les sens constamment en éveil, toujours près à entendre, voir ou sentir quelque chose de nouveau, de surprenant, d'agréable.

Mais nous, nous avons perdu cette chance. Mille personnes sont restés indifférentes à un des plus grands musiciens de notre époque, jouant parmi les plus belles pièces de musique classique jamais écrite, sur un des plus beaux instruments jamais créé, et cela aurait pu inclure vous et moi.


Posez-vous la question: Qu’avez-vous manqué aujourd’hui ?



Nouhanda

samedi 4 février 2012

Des mots mal vus




Je ne suis pas superstitieux mais quand même... Le 22 janvier je publie un article sur le fait que mon existence n'a été que bonheur, que ma vie est merveilleuse et que tout me sourit dans le pire des mondes... 3 jours après, alors que je parcours paisiblement ma destinée, voilà qu'un poids lourd me percute de plein fouet. Malgré les risques d'entreprendre cette aventure qu'est la vie, j'espérais vivement continuer ma route sans encombre... certains, aussi rares soient-ils, y parviennent tout de même, et je voulais en faire parti.

De souvenir d'adulte je n'ai pleuré que pour deux raisons. La première est indéniablement la meilleure des raisons, car elle est sans appel. L'anéantissement d'un avenir partagé avec une cousine, trop jeune ; l'extinction d'un souffle chez celui qui fût un père d'enfance ; la disparition d'un être cher, une grand-mère, que l'on regrette de n'avoir pas connu plus tôt ; la mort d'un vieil homme que vous avez tant aimé, le seul papi de vos souvenirs, celui qui bercera à jamais vos rêves d'enfant, dans une douce odeur de cuir ; et il en viendra d'autres, si je ne baisse pas le rideau avant eux... un père, une mère, ou pire... nous ne serons jamais prêt...
La seconde raison est digne de Ronsard. L’Amour. Celui que réveille en moi, la femme qui a choisi de m'accompagner, un bout de chemin, en sacrifiant de sa liberté. Cette femme qui, tous les jours, depuis ces huit dernières années, n'a pas manqué une journée, de me dire qu'elle m'aimait ; me supportant malgré ce silence à peine déguisé pour seule réponse. Incapable, au quotidien, d'aligner les mots qui lui montreraient comme je l'aime à mon tour... et quand je lui écris, tous ces mots se bousculent dans ma tête, ils se mélangent, se heurtent, ils s'emballent à chaque pensée, et je luttent de tout mon être pour qu'ils jaillissent indemnes sur ces pages blanches, car je n'ai jamais vraiment su lui dire autrement. Je relis ces phrases, et chaque fois ma gorge se serre, je parcours mes sourdes pensées à chacune des lettres que je lui envoie, aussi rares fussent-elles, et immanquablement les larmes coulent... mais voilà que mercredi, nous apprenons qu'elle perd peut-être la vue...


Aujourd'hui, nos larmes ont un goût amer, celui d'un avenir incertain. Comment pourra-t-elle alors lire les mots que je lui crayonne ; des mots d'Amour, des mots qui guérissent, des mots guerriers pour la reconquérir encore et toujours, des drôles de mots pour la voir sourire, et puis des mots juste pour elle, des mots qu'elle sera la seule à entendre puisqu'ils n'existent pas... des maux qui dureront mais qui s'atténueront. Le pire, ce n'est pas cette probable cécité, mais cette tristesse qui l'envahit. Jamais je ne laisserais la peine ou l'amertume envahir nos vies, jamais je n'oublierais de nous faire rire, jamais nous ne cesserons de jouir pleinement de chaque instant car nous sommes bien vivant... Nous tirerons le meilleur de cette épreuve pour en oublier les méfaits, et nous en sortirons plus fort, plus heureux, c'est une certitude.


Alors soignons le mal par le mal, au travers de quelques expressions qui, aujourd'hui, résonne bien différemment dans nos oreilles ; c'est d'ailleurs très drôle de voir comme les mots peuvent changer de sens d'un jour à l'autre, d'une personne à l'autre... mais l'humour reste, à mon humble avis, notre meilleure arme contre la bêtise, l'ennui et tout ce qui rend notre quotidien néfaste ! Je déconseille donc aux non-voyants de lire la suite...


« Qui vivra, verra ». Tout dépend pour qui !

« Il faut le voir pour le croire ». Qui l’eut cru ?!

« Il m'en fait voir de toutes les couleurs ». Du noir, du noir et encore du noir !

« Être en garde à vue ». Si seulement !

« À perte de vue ». C'est censé être drôle ?!

« Avoir le mauvais œil ». C'est bien ça le problème !

« Voir tout en noir ». Même l'humour ?


Petit hommage à l'un des plus grand d'entre nous, Pierre Desproges : « Moi, j'ai pas de cancer, j'en n'aurai jamais, je suis contre. »



  Nouhanda



dimanche 22 janvier 2012

Nous valons mieux que notre "élite intellectuelle" !




Je m'appelle Nouhanda,



Premier propriétaire de ce corps bientôt trentenaire, je me suis vu, au fur et à mesure des années, squatter par d’innombrables individus, plus ou moins fréquentables. Il a fallu plusieurs années pour me diagnostiquer un Trouble Dissociatif de l'Identité. Les cas sont rares et présentent souvent un minimum de deux personnalités distincts... pour ma part, c'est une véritable colonie dans ma tête ; une collocation non désirée de personnalités très variées. J'ai pourtant eu une enfance normale, avec des parents qui m'aimaient, qui m'ont nourri, offert des jouets, proposé des activités sportives et culturelles, je n'ai pas subi d'agressions sexuelles ou autres, je n'ai pas perdu de proche dans des conditions traumatisantes, je n'ai jamais eu de maladies ou d'accidents graves, je n'ai pas grandi dans un pays en guerre, ma famille n'était pas moins équilibrée que la moyenne, mon insertion sociale s'est passée sans heurt, j'ai facilement trouvé un travail qui me plaît, je suis tombé amoureux d'une femme qui me l'a bien rendu, j'ai eu un enfant en pleine santé, mes amis sont serviables et fidèles... je ne comprends pas pourquoi je suis devenu ainsi ! Je me réveille certains matins habillé avec les vêtements d'un autre, l'odeur d'un autre, l'haleine d'un autre et je me rends compte que mon corps a vécu des choses, en mon absence, dont je ne me souviens pas. Je ne contrôle pas ces absences ! Alors je lis la vie de mes alter-ego sur ce blog, en même temps que vous, en souffrant de ne pouvoir les aider... à s'en aller...


Souffrir de n'avoir souffert, c'est bien une pathologie de bourgeois ça ! Va expliquer ça aux violés, aux alités, aux affamés, aux démunis, aux sans logis, aux prisonniers, aux illettrés, aux abusés, aux dépressifs, aux alcooliques, aux condamnés, aux orphelins, aux oppressés, aux assoiffés, aux démembrés, aux exploités, aux violentés, aux humiliés, aux soumis, aux mutilés, aux prostitués, aux oubliés, aux laissés pour compte, aux torturés... va leur dire que tu souffres sans te mordre les lèvres ! À chacun de ces (maux) mots, et à tous les autres, j'ai des images qui me viennent immédiatement en tête... notre monde est bien sombre et je brûle de douleurs de ne pas réussir à le soulager. Il s'agit de faire des choix pour le plus grand nombre, et non pour une minorité, il s'agit peut-être aussi de donner l'exemple dès qu'on en a l'occasion, même à notre niveau... surtout à notre niveau, car il ne faudra pas attendre de « l'élite intellectuelle » qu'elle nous montre la conduite à tenir pour améliorer ce monde !


Vous voulez savoir comme on nous méprise dans les Hautes Sphères :


Homophobe : Madame Brigitte Balège, députée du Tarn-et-Garotte, s'exclame, le 25 mai 2011, devant la commission des Lois de l'Assemblée qui réfléchit sur l'ouverture du mariage aux couples de même sexe : « Et pourquoi pas des unions avec des animaux ? ». Peut-être ne faudrait-il plus voter pour elle... pour notre bien ?!


Sexiste : Jean-François Canne, ami de DSK s'exprime sur le Sujet : « Je suis certain,enfin pratiquement certain, qu'il n'y a pas eu tentative de viol » avant d'ajouter « J'sais pas comment dire... un troussage... un troussage de domestique ». Oui car « trousser » c'est moins grave que violer, et une « domestique » ce n'est pas vraiment une femme. « J'sais pas comment dire... un journaliste... un journaliste de caniveaux »


Raciste : Claude Béant, notre ancien ministre de l'intérieur a déclaré : « Les deux tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés ». Inutile de vous précisez que les chiffres sont une fois de plus manipulés, donc fausse est cette affirmation ! Je me permet donc de paraphraser cet homme en annonçant que « Tout politicien malveillant a vocation à fermer sa gueule ».


Voleur et Menteur : Christian Estopié, simple secrétaire d'État à l'Outre-Mer, il s'est fait payer par (nous) l'État, un vol dans un jet pour la maudite somme de 138 000€. Une fois épinglé par le Canard, il a déclaré : « Je ne regrette pas ce déplacement mais je regrette les conditions dans lesquelles il a été organisé », cela manquait peut-être de Champagne à bord ?! En se justifiant : « Bien évidemment, si on m'avait soumis ce devis, je ne l'aurais pas accepté ». Bah voyons... un Faucon privé Varis-Washingom-Nisse... d'habitude c'est moins cher !!!



Je pourrais encore continuer la liste, mais j'ai déjà la nausée ! Et puis toute cette haine, cet individualisme pourrait bien amener le pire d'entre eux, Noanda, à s'emparer de mon corps. Si j'allais voir Sigmond, je suis sûr qu'il trouverait plein d'explications à cette identité destructrice qui s'est immiscée dans ma tête. Heureusement pour moi, les autres intrus ne me salissent pas autant !
Moi je ne peux pas me débarrasser facilement de mes multiples personnalités, mais vous, vous pouvez aisément éradiquer ces nuisibles de votre monde, d'un simple revers de main. Pensez-y !



Nouhanda


vendredi 20 janvier 2012

Le Cirque des Mirages



Hier, mon oncle m'a emmené voir un spectacle avec un type tout de noir vêtu, grand d'au moins 3 mètres et complètement habité... par des poèmes de toutes les couleurs, des sentiments partagés, des expressions incohérentes et un charisme indéniable. Mais là où le spectacle surpasse toutes mes attentes, c'est qu'il se déroule au son d'un piano... d'un pianiste talentueux.

Je vous laisse goûter un cour instant de ce moment inoubliable ! Voici son entrée en scène...






Alors...



Noubamba




mercredi 18 janvier 2012

Le Cerbère de l'Alysée sont des chiennes.





Tel le Cerbère protégeant les portes des Enfers, les chiennes de garde de l'Alysée assurent la protection des Dogmes souverains. Couchées sur les berges de la Peine, attachées par des chaînes de serpents, elles veillent sur le Palais présidentiel. Comme Hadès, notre omniprésident a su dresser ses monstres à l'exécution des plus basses œuvres... Ces chiennes féroces aux dents noires et acérées, attendent, tapis dans leur antre, que les ombres s'approchent, avant de les mordre jusqu'à la moelle osseuse, leur injectant un poison mortel. Elles ont été choisi pour leur agressivité, leur manque total d'empathie et leur pugnacité.



L'une d'entre elles, la Morgano, se voit confier le don de violence. Les dents longues, la mâchoire béante, et l'écume aux lèvres, cette hydre est une des plus féroces que son maître ait eu à flatter... prête à se sacrifier pour son Dieu, celui-ci doit d'abord appliquer une flatterie, une caresse sur la nuque de l'animal afin de gagner sa docilité. L'enjeu est de taille car il manque d'y perdre son bras droit à chaque tentative ! Mais une fois la bête soumise, sa cruauté face à l'ennemi ne connaît plus aucune limite. Crachant les feus éternels sur celui qui oserait penser du mal, chuchoter des malices, ou montrer une quelconque hostilité envers son roi, elle fait subir les pires supplices, non sans une lente cruauté. Quelques Hercules ont su garder sa grande gueule fermée le temps d'une attaque furtive, mais sans jamais risquer l'assaut frontal... par chance cette chimère peu subtile, démunie face aux stratégies les plus simples, se voit affaiblie par toutes manœuvres suscitant son intellect. Il s'agit donc d'éviter les morsures fatales de cette vulgaire brute en maniant ingénieusement un lexique pluri-syllabique !



La Pécrasse quant à elle, ne se laissera pas abuser par une modeste syntaxe. C'est la chienne la plus sournoise et la plus opportuniste de la troupe. Le tyran n'a eu qu'à lui offrir quelques proies gauchistes en lui promettant bien d'autres pitances à condition qu'elle s'exécute à chaque fois qu'il en aurait besoin. Arriviste, elle a un flaire infaillible pour débusquer les meilleures prises. Peu appréciée et jalousée par ses congénères à cause de l'excellence de son pédigrée, son regard reste sa meilleure arme. Elle trompe ses victimes par une apparence soignée, un poil lisse et un air innocent, alors que ses yeux figés, impassibles, transforme quiconque croise son regard en une statut de pierre, emprisonnant l'âme du défunt dans une souffrance sans fin. Sentinelle percutante d'une meute sanguinaire, elle grimpe l'échelle de la hiérarchie aussi rapidement qu'elle verse le sang. Son pêché : l'orgueil ! Tel Narcisse, la créature se laisserait mourir à la contemplation de son image si vous lui présentiez un miroir...



L'Adati est la moins fidèle des trois. Cette chienne de garde se laisse facilement approcher, caresser, avant d'enfoncer ses crocs dans votre dos au moment où vous vous y attendez le moins. Elle chasse de préférence les proies faibles, fragiles, ou mourantes, se fortifiant ainsi de leur chaire, elle peut ensuite traquer de plus gros gibiers. Engeance des plus sauvage, trop récemment domestiquée, elle fût cédée au monarque dans l'unique but de fédérer les hordes de sa propre espèce. Malheureusement, cette dragonne indisciplinée ébranle la confiance de son maître en frappant à plusieurs reprises dans ses propres rangs. Sa Seigneurie ayant décidé de changer son image en luttant pour un nationalisme basique, les origines ethniques d'Adati ont eu raison de sa légitimité aux portes du palais. Aujourd'hui lynchée par les "siens", elle se réfugie dans un territoire où elle a su soumettre la population, par sa fourberie et son hypocrisie. Sautant à la gorge du premier vassal qui tenterait de convoiter son sol, seul son ancien maître peut encore s'approcher sans redouter sa puissante mâchoire. Mais comme tout agent du Diable, sa cupidité reste sa plus grande faiblesse. Armez-vous d'or et d'argent et la créature vous suivra jusque dans les tréfonds de l'Enfer.



Au-delà des idées et des valeurs défendues, ces chiennes sont le pire fléau pour leur sexe. Courbant l'échine pour mieux se faire battre, obéissant aveuglément, ou se sacrifiant pour la gloire de leur Maître, elles se condamnent à un mépris général, desservant ainsi les intérêts du sexe "faible". La politique du mâle dominant mène la majorité d'entre elles à l'abattage, en les boutant au front, sur les premières lignes, vers un massacre certain.
Mais les murs de l'Empire ont tremblé ces derniers jours, car la gente féminine réagit ! Quelques unes affronteront les vieux mâles de l'armée personnelle de l'Empereur lors de la prochaine bataille législative, au risque de perdre leur place au sein du camp.


Profitons donc de cette opportunité pour nous munir de nos fourches et de nos haches afin de pourfendre l'enceinte fragilisée de cette forteresse illégitime. Pendons les traîtres et redonnons le pouvoir à un peuple asphyxié, et meurtri. Éventrons ces chiennes, symbole de soumission et de malveillance, et rendons sa dignité à une Patrie trop longtemps fourvoyée. Ils ne parviendront jamais à étouffer tous ces brasiers de colère qui s'allument sur nos terres... nous sommes bien trop nombreux... bien plus qu'eux... il ne nous reste plus qu'à en prendre conscience !



Nouwanda