jeudi 29 décembre 2011

Eudémonique ou démonique ?





Maintenant tout a changé,

Du levé au couché,
Rien n'est pareil.
Il impose son rythme
La nuit et le jour,
Cadençant nos vies
Sans aucune logique.
Des rires aux pleures
Nous subissons sa volonté,
Des couches aux vomissures
Nous acceptons les contraintes,
En nous plaignant
De n'y comprendre rien.
Aucun sens.
Une perspective inconnue.
Des moments d'accalmies
Pour entendre sa plainte
Quelques instants plus tard,
Comme une sentence qui tombe,
Après un vain espoir.
Un langage étranger,
Des mouvements frétillants,
Un regard incertain,
Mais une énergie certaine,
À vous faire découvrir,
Que votre patience s'arrête,
Aux frontières de l'entendement.
C'est une peinture bien sombre,
Qui coulerait dans mes veines
Jusqu'à vos pieuses oreilles,
Si je suspendais là,
Cette esquisse naissante...




Aucun sens et pourtant,
Dès que ses yeux s'éveillent,
Plus besoin de langage.
D'un regard tout est dit,
Il vous parle sans un mot.
La vie s'empare de son corps,
Comme dans les pages jaunies
Des contes de notre enfance.
Une insouciance est née,
Pour fleurir dans nos bras,
Se nourrissant du monde.
Un espoir pour nous,
Mais aussi pour les autres,
Que ce souffle d'enfant,
Survive chez l'adulte,
Qu'il deviendra peut-être.
Un sourire sans réserve,
Colore son visage,
Pour nous dire comme il aime,
Sans limite, sans condition.
Il aime tant,
Qu'il trésaille chaque instant,
De voir, de sentir et d'entendre,
Pour la première fois,
Encore...
Inépuisable jouissance,
De l'immédiateté,
Sans l'ombre d'une contrainte
Limitant son plaisir.
Hédoniste sans faille
Dans son monde restreint,
Qu'il perçoit,
Chaque jour un peu plus.
C'est alors qu'il se met à chanter,
Composant une éloge,
Celle d'être ici,
Juste ici,
Parmi nous...

Comment ne pas admirer,
Ce pouvoir incroyable,
Qu'il détient aujourd'hui.
Le bien-être absolu,
Celui qu'on poursuivra,
Toute notre vie durant,
Pour ne le percevoir
De nouveau,
Qu'à travers son enfant...



Nouanda

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