mercredi 18 janvier 2012

Le Cerbère de l'Alysée sont des chiennes.





Tel le Cerbère protégeant les portes des Enfers, les chiennes de garde de l'Alysée assurent la protection des Dogmes souverains. Couchées sur les berges de la Peine, attachées par des chaînes de serpents, elles veillent sur le Palais présidentiel. Comme Hadès, notre omniprésident a su dresser ses monstres à l'exécution des plus basses œuvres... Ces chiennes féroces aux dents noires et acérées, attendent, tapis dans leur antre, que les ombres s'approchent, avant de les mordre jusqu'à la moelle osseuse, leur injectant un poison mortel. Elles ont été choisi pour leur agressivité, leur manque total d'empathie et leur pugnacité.



L'une d'entre elles, la Morgano, se voit confier le don de violence. Les dents longues, la mâchoire béante, et l'écume aux lèvres, cette hydre est une des plus féroces que son maître ait eu à flatter... prête à se sacrifier pour son Dieu, celui-ci doit d'abord appliquer une flatterie, une caresse sur la nuque de l'animal afin de gagner sa docilité. L'enjeu est de taille car il manque d'y perdre son bras droit à chaque tentative ! Mais une fois la bête soumise, sa cruauté face à l'ennemi ne connaît plus aucune limite. Crachant les feus éternels sur celui qui oserait penser du mal, chuchoter des malices, ou montrer une quelconque hostilité envers son roi, elle fait subir les pires supplices, non sans une lente cruauté. Quelques Hercules ont su garder sa grande gueule fermée le temps d'une attaque furtive, mais sans jamais risquer l'assaut frontal... par chance cette chimère peu subtile, démunie face aux stratégies les plus simples, se voit affaiblie par toutes manœuvres suscitant son intellect. Il s'agit donc d'éviter les morsures fatales de cette vulgaire brute en maniant ingénieusement un lexique pluri-syllabique !



La Pécrasse quant à elle, ne se laissera pas abuser par une modeste syntaxe. C'est la chienne la plus sournoise et la plus opportuniste de la troupe. Le tyran n'a eu qu'à lui offrir quelques proies gauchistes en lui promettant bien d'autres pitances à condition qu'elle s'exécute à chaque fois qu'il en aurait besoin. Arriviste, elle a un flaire infaillible pour débusquer les meilleures prises. Peu appréciée et jalousée par ses congénères à cause de l'excellence de son pédigrée, son regard reste sa meilleure arme. Elle trompe ses victimes par une apparence soignée, un poil lisse et un air innocent, alors que ses yeux figés, impassibles, transforme quiconque croise son regard en une statut de pierre, emprisonnant l'âme du défunt dans une souffrance sans fin. Sentinelle percutante d'une meute sanguinaire, elle grimpe l'échelle de la hiérarchie aussi rapidement qu'elle verse le sang. Son pêché : l'orgueil ! Tel Narcisse, la créature se laisserait mourir à la contemplation de son image si vous lui présentiez un miroir...



L'Adati est la moins fidèle des trois. Cette chienne de garde se laisse facilement approcher, caresser, avant d'enfoncer ses crocs dans votre dos au moment où vous vous y attendez le moins. Elle chasse de préférence les proies faibles, fragiles, ou mourantes, se fortifiant ainsi de leur chaire, elle peut ensuite traquer de plus gros gibiers. Engeance des plus sauvage, trop récemment domestiquée, elle fût cédée au monarque dans l'unique but de fédérer les hordes de sa propre espèce. Malheureusement, cette dragonne indisciplinée ébranle la confiance de son maître en frappant à plusieurs reprises dans ses propres rangs. Sa Seigneurie ayant décidé de changer son image en luttant pour un nationalisme basique, les origines ethniques d'Adati ont eu raison de sa légitimité aux portes du palais. Aujourd'hui lynchée par les "siens", elle se réfugie dans un territoire où elle a su soumettre la population, par sa fourberie et son hypocrisie. Sautant à la gorge du premier vassal qui tenterait de convoiter son sol, seul son ancien maître peut encore s'approcher sans redouter sa puissante mâchoire. Mais comme tout agent du Diable, sa cupidité reste sa plus grande faiblesse. Armez-vous d'or et d'argent et la créature vous suivra jusque dans les tréfonds de l'Enfer.



Au-delà des idées et des valeurs défendues, ces chiennes sont le pire fléau pour leur sexe. Courbant l'échine pour mieux se faire battre, obéissant aveuglément, ou se sacrifiant pour la gloire de leur Maître, elles se condamnent à un mépris général, desservant ainsi les intérêts du sexe "faible". La politique du mâle dominant mène la majorité d'entre elles à l'abattage, en les boutant au front, sur les premières lignes, vers un massacre certain.
Mais les murs de l'Empire ont tremblé ces derniers jours, car la gente féminine réagit ! Quelques unes affronteront les vieux mâles de l'armée personnelle de l'Empereur lors de la prochaine bataille législative, au risque de perdre leur place au sein du camp.


Profitons donc de cette opportunité pour nous munir de nos fourches et de nos haches afin de pourfendre l'enceinte fragilisée de cette forteresse illégitime. Pendons les traîtres et redonnons le pouvoir à un peuple asphyxié, et meurtri. Éventrons ces chiennes, symbole de soumission et de malveillance, et rendons sa dignité à une Patrie trop longtemps fourvoyée. Ils ne parviendront jamais à étouffer tous ces brasiers de colère qui s'allument sur nos terres... nous sommes bien trop nombreux... bien plus qu'eux... il ne nous reste plus qu'à en prendre conscience !



Nouwanda



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