Maintenant tout a changé,
Du levé au couché,
Rien
n'est pareil.
Il impose son rythme
La
nuit et le jour,
Cadençant nos vies
Sans
aucune logique.
Des rires aux pleures
Nous
subissons sa volonté,
Des couches aux vomissures
Nous acceptons les contraintes,
En nous plaignant
De n'y
comprendre rien.
Aucun sens.
Une perspective inconnue.
Des moments d'accalmies
Pour entendre sa plainte
Quelques instants plus
tard,
Comme une sentence qui
tombe,
Après un vain espoir.
Un langage étranger,
Des mouvements
frétillants,
Un regard incertain,
Mais une énergie
certaine,
À vous faire découvrir,
Que votre patience
s'arrête,
Aux frontières de
l'entendement.
C'est une peinture bien
sombre,
Qui coulerait dans mes
veines
Jusqu'à vos pieuses
oreilles,
Si je suspendais là,
Cette esquisse naissante...
Aucun sens et pourtant,
Dès que ses yeux
s'éveillent,
Plus besoin de langage.
D'un regard tout est dit,
Il vous parle sans un mot.
La vie s'empare de son
corps,
Comme dans les pages
jaunies
Des contes de notre
enfance.
Une insouciance est née,
Pour fleurir dans nos
bras,
Se nourrissant du monde.
Un espoir pour nous,
Mais aussi pour les
autres,
Que ce souffle d'enfant,
Survive chez l'adulte,
Qu'il deviendra peut-être.
Un sourire sans réserve,
Colore son visage,
Pour nous dire comme il
aime,
Sans limite, sans
condition.
Il aime tant,
Qu'il trésaille chaque
instant,
De voir, de sentir et
d'entendre,
Pour la première fois,
Encore...
Inépuisable jouissance,
De l'immédiateté,
Sans l'ombre d'une
contrainte
Limitant son plaisir.
Hédoniste sans faille
Dans son monde restreint,
Qu'il perçoit,
Chaque jour un peu plus.
C'est alors qu'il se met à
chanter,
Composant une éloge,
Celle d'être ici,
Juste ici,
Parmi nous...
Comment ne pas admirer,
Ce pouvoir incroyable,
Qu'il détient
aujourd'hui.
Le bien-être absolu,
Celui qu'on poursuivra,
Toute notre vie durant,
Pour ne le percevoir
De nouveau,
Qu'à travers son
enfant...
Nouanda
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